Le lien à toutes ces déambulations est la mer, c’est indéniable, mais il y a quelques exceptions; j’ai aussi grand plaisir, au gré de mes envies, calculées ou pas, à immortaliser des moments privilégiés. J’assimile la prise de photographies à la pêche. Sorties parfois organisées, avec un but bien précis et tantôt juste parce que je ne peux résister à ce désir profond de traîner mes guêtres en des lieux inconnus; la découverte, tout simplement, quelque qu’en soit l’intensité. Un exemple de prise structurée : « Implosion » m’a demandé une grande ténacité (fondamentalement opiniâtre !); dix, quinze fois peut être je me suis rendu en cet endroit, mais dame nature est capricieuse et les lamaneurs doivent être irréprochables (une pose aussi longue demande un amarrage tendu, ce tanker était le sujet idéal) Il y a les photos « coup de pot » et les autres. La « récolte » va ainsi, c’est une question de persévérance ou de chance; cela me plaît, il n’y a pas toujours de règle; parti pour du bar et panier empli de tacauds, voire de rien… Bredouille ! Cela fait partie du « jeu ». Donc, sortez, sortez et sortez à nouveau; à défaut d’un joli cliché vous serez de retour avec la satisfaction d’avoir pris un bon bol d’air, cela n’a pas de prix. Et surtout quel que soit le temps. « ceux qui ne se mouillent jamais ne savent pas combien il est bon d’être sec ! »